Dimanche 14 novembre 7 14 /11 /Nov 00:43

 

Andréï s'est assis sur le transat mais n'a pas l'air de vouloir laisser repartir Miros et Michalo, comme s'il voulait les prendre à témoins de ce qu'il fait et qu'il ait envie de leur commenter ses actes empreints d'une férocité froide:

  • Maintenant je vais les préparer pour le bain. Il n'est pas question de les laisser nager comme des humains. Ils vont barboter comme des chiens et ils vont être tenus en laisse. Retirez leur leurs cagoules. S'ils les gardaient, ils pourraient risquer de se noyer. C'est déjà arrivé.

 

Miros est soudain intéressé: il va voir les visages des deux gars. Michalo et lui se penchent sur les têtes des gars toujours agenouillés près d'Andréï et tirent sur les cagoules qu'ils ont des difficultés à retirer tellement elles sont serrées. Les gars gémissent un peu quand leur peau est trop étirée par le latex avant qu'il ne cède. Le plus musclé des deux escorts a une jolie tête blonde aux traits fins, avec des yeux bleu en amande, une bouche fine et ourlée. Miros en a un coup au coeur: un si joli garçon dans une telle situation ! S'il n'avait pas cet anneau placé juste au-dessus du gland et qui barre sa verge large et d'une taille respectable, il serait plus qu'appétissant avec ses muscles qui roulent sous sa peau imberbe. Il a un tic nerveux qui traverse son visage et l'enlaidit en le figeant dans un rictus, comme s'il vivait en boucle son mal être d'escort. Il garde les yeux baissés. On dirait qu'il y a une corde cassée en lui, qu'il se méprise à un point inimaginable, qu'il se brime à plaisir et tente de s'oublier dans une relation servile. L'autre gars a une barbe très courte rousse, un front étroit, de grands yeux noirs avec un regard fuyant où passent des éclats de désir comme un appel à la soumission permanente. Le corps raisonnablement poilu n'a rien de spécial mais suscite une envie brutale comme s'il voulait être violenté, comme s'il lui fallait expier quelque chose.

 

Andréï a tiré du petit sac qu'il porte en bandoulière une sorte de palette circulaire en acier de quelques dizaines de centimètres de circonférence avec un anneau à un bout. Il joue avec un mécanisme sur la palette sous forme d'un bouton qui fait qu'elle s'ouvre plus largement à la manière d'un éventail car elle est articulée pour se déployer latéralement comme une araignée. Michalo et Miros ne cachent pas leur perplexité: qu'est-ce que va faire Andréï avec ? Ce dernier sourit doucement:

  • Je dois les garder en laisse. Si je les faisais tirer par le cou, il me faudrait des colliers. Mais j'ai trouvé mieux. Ceci est un mors intérieur qu'on installe dans la bouche.

 

Miros regarde Michalo à la dérobée, tentant de cacher son étonnement: comment une palette de cette taille peut-elle tenir dans une bouche ? Les deux gars toujours à genoux aux pieds d'Andréï s'agitent un peu. Miros sent que l'atmosphère se tend lentement.

  • Vous allez m'aider à les tenir car ils n'aiment pas que je leur rentre ça au fond de la bouche. Menottez les à nouveau. Ce sera plus facile.

 

Miros et Michalo ramassent les menottes et tirant les mains des gars dans le dos, les entravent rapidement. Miros s'étonne:

  • Vous n'avez pas peur qu'ils tentent de le retirer ?

  • Une fois que je l'ai coincé dedans, c'est impossible car le mécanisme est bloqué jusqu'à ce que je le referme pour pouvoir le leur retirer, moi seul peux le faire.

 

Miros approuve de la tête, impressionné par tant d'ingéniosité. Michalo est mal à l'aise auprès de ces deux gars agenouillés et menottés qui se comportent bizarrement : on dirait qu'ils sont connectés uniquement aux gestes qui leur sont prodigués et qu'ils y réagissent dans l'instant de manière soumise et passive. Comment un dressage peut arriver à réduire un humain à un état d'animalité aussi élémentaire ?

 

L'escort blond et musclé bronche un peu quand Andréï posant une main à la base du cou pour prendre appui, lui ouvre la bouche de l'autre. Ce dernier se tourne vers Miros et Michalo:

  • Venez m'aider les gars. Vous allez lui tenir la tête par derrière en maintenant sa mâchoire ouverte. Attention de ne pas vous faire mordre, même si ce serait sans le faire exprès de sa part. Celui-là est plutôt une force de la nature. J'adore quand son énergie brute se réveille.

Miros et Michalo se placent tout contre les épaules du gars qui renâcle quand ils le prennent par la tête qu'ils immobilisent de leurs mains avant de le forcer à ouvrir la bouche.

  • Tenez lui la bouche bien ouverte, les gars.

 

Andréï positionne le mors en acier entre les lèvres entrouvertes du gars et l'enfonce en la poussant délicatement au-dessus de la langue. Ce dernier gémit et se plaint un peu, tout en gigotant doucement. Puis avec un bruit sec, Andréï déploie le mors qui va jusqu'au fond contre la glotte du gars qui est immédiatement pris d'un spasme violent de rejet. Miros et Michalo doivent mettre toutes leurs forces pour limiter les mouvements désordonnés du gars qui se contorsionne dans tous les sens comme s'il voulait rejeter le mors. Heureusement qu'il est menotté sinon il aurait été impossible de le contenir. Andréï le sermonne:

  • Reste tranquille, Toby. Allez, contiens-toi !

C'est son nom que Miros et Michalo entendent pour la première fois.

  • Ouvre la bouche. Laisse ton maître aller au fond de ta gorge s'il en a envie !

Toby gargouille, avalant sa salive, encombré par le mors qui plaque sa langue et lui gratte la glotte, provoquant des spasmes encore violents mais qui commencent à s'espacer. Le gars obéissant malgré tout réussit à entrouvrir ses lèvres pour laisser passer les doigts d'Andréï venus examiner la situation.

  • C'est bien. Détends-toi, ça va passer, tu vas t'habituer.

Toby déglutit le plus possible, tentant de contrôler les spasmes comme il le lui est demandé, aspirant vivement l'air par la bouche, cherchant à limiter les mouvements de rejet en reprenant le contrôle de ses muscles au fond de la gorge. Finalement sa respiration se calme un peu et Andréï lui replie doucement la mâchoire vers le haut, les dents de Toby venant s'encastrer sur le mors, l'anneau sortant entre ses lèvres. Il soupire fortement, comme s'il avait réussi à se contenir et à accepter ce corps étranger qui lui embarrasse toute la bouche. Andréï demande à Miros de lui enlever les menottes et de le laisser s'assoir en attendant la venue de Sean qui le prendra pour nager dans la piscine tout à l'heure.

 

Andréï se tourne vers l'autre gars qui est resté stoïque toujours agenouillé dans son coin:

  • C'est ton tour maintenant. Tu es mon bon chien de chasse, hein mon toutou ?

Le gars aboie doucement en réponse. Andréï regarde Miros et Michalo :

  • Celui-là, c'est un vrai chien. Il adore qu'on l'humilie. Il n'en est que plus obéissant. Pas vrai que tu es obéissant ?

Le gars aboie encore et sort sa langue pour lécher la main tendue d'Andréï devant ses lèvres.

  • Je suis sûr qu'avec celui-ci, ça ira plus vite.

Andréï a saisi un autre mors en acier qu'il a tiré de son sac pendant qu'il ouvre en grand de son autre main la mâchoire du gars qui écarte docilement le plus possible ses lèvres. Andréï y enfonce le mors sans problème jusqu'au fond avant de le déployer sur un bruit sec. Le gars a des renvois incontrôlés avec des hauts le corps impressionnants.

  • Tout doux ! Il faut que tu t'habitues à ce mors !

Le gars a encore des sursauts comme si ce qui frottait sur sa glotte le dérangeait vraiment, ce qui doit être le cas. Pourtant les spasmes ne durent pas très longtemps; il aspire l'air plus vite le temps d'arriver à contrôler sa gêne. Bientôt il semble s'y être habitué. Andréï passe ses doigts entre les lèvres du gars pour aller vérifier la position du mors. Satisfait, il remonte la mâchoire du gars, lui permettant de planter ses dents sur l'acier qui l'a envahi, l'anneau sortant entre ses lèvres.

 

Andréï se tourne vers Miros et Michalo, tout en tenant l'anneau du mors entre les doigts, le gars redevenu impavide, les yeux dans le vague et toujours agenouillé :

  • Enlevez lui les menottes. Vous vous demandez pourquoi cet appareillage ?

Tout en retirant les menottes, Miros fait signe que oui.

  • Sean va les tenir en main comme des chiens avec des laisses. C'est ce que j'aime le plus : les voir barboter comme des chiens. Sean va les guider constamment; avec la chaîne attachée à leur bouche, ils vont pouvoir le suivre.

Miros ne peut s'empêcher de demander:

  • Mais s'ils respirent mal ?

  • - Mais non, au contraire. L'eau ne rentre pas dans leur bouche. Il suffit qu'ils nagent comme des chiens, la tête hors de l'eau. Il faut qu'ils nagent la tête hors de l'eau ! Sinon ils coulent !

Miros et Michalo commencent à découvrir le monde fantasmatique d'Andréï. Une pensée étrange s'insinue chez Miros: et si les gars étaient consentants ? S'ils étaient entrés de plein pied dans l'univers féroce d'Andréï ? Cette pensée l'assomme presque, le fait basculer dans une autre dimension où les vieux ont le pouvoir, où il faut leur obéir coûte que coûte, dans un vertige de soumission et d'humiliation toujours plus acceptées. Miros se demande à quel moment les gars reprennent pied dans la réalité, la leur, la simple réalité. Peut-être jamais ? Il frissonne à la pensée que ça pourrait aussi leur arriver à Michalo et à lui. Il faut absolument qu'ils préservent leur statut de domestiques.

 

Andréï a appelé Sean du geste. Ce dernier nage directement jusqu'à eux. Sortant de l'eau, il s'approche en faisant rouler ses doigts comme s'il lui fallait les préparer pour mieux se saisir des laisses des gars. Andréï accroche les lanières de cuir dans les anneaux entre les lèvres des deux gars qui se sont mis debout et se sont rapprochés d'Andréï en se penchant docilement vers lui. Toby et l'autre gars restent les bras ballants, la bouche remplie par le mors d'acier, la laisse retenue entre les mains d'Andréï prêt à les remettre à Sean. Ce dernier les reçoit en silence, presque gravement. La petite troupe s'ébranle bientôt vers le bord de la piscine, trois gars nus, superbes de dos dans la pleine lumière du matin et qui vont s'enfoncer dans l'eau bleue scintillante au soleil. Sean les dirige vers l'escalier conduisant au bain, tirant sur leurs laisses, les forçant à entrer dans l'eau jusqu'à ce qu'ils commencent à nager, la tête hors de l'eau comme exigé par Andréï qui les regarde avec ravissement.

Par Leandre - Publié dans : Ebats à la piscine - Communauté : Roman gay Rose
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