Le blog de Léandre

La sonnerie du réveil tire brutalement Michalo de son sommeil. Ce dernier était profondément endormi et met quelques secondes avant de réaliser où il est. Miros est déjà debout, s'étirant de tout son long, sa verge dressée haut pointant sous son boxer slip. Il sourit à Michalo:

• On va s'y mettre sérieusement. Comme ça, on n'aura pas de problème.

Michalo se lève tout en faisant un signe d'acquiescement de la tête. Il va choisir des habits sur l'étagère: un short blanc et un t-shirt rouge avec un écusson noir en forme de tête d'aigle avec des lettres entrelacées : A et C.

• C'est quoi cet écusson ?

• Je suppose l'emblème de la propriété ou de la firme des associés.

• Je demanderai à Robert.

Dans la cuisine,Gérard l'aide de Marcel s'affaire déjà tout en baillant bruyamment. Quand les deux gars s'approchent, il les accueille avec un grand rire:

• Ah voilà les nouveaux. Les futurs tringlés !

Miros hausse les épaules, légèrement bougon:

• On a l'habitude, depuis le temps !

Gérard continue à rire:

• Oui mais, ici, c'est particulier parce que vous devez le faire tout le temps !

Il enchaîne en leur présentant les plateaux à roulettes qu'ils vont utiliser pour servir les petits déjeuners dans les chambres. Michalo ne veut pas en reste là et lui rétorque:

• Oui mais nous, on n'est pas des escorts !

Gérard se gratte la tête:

• Expliquez moi la différence.

Miros fait la grimace:

• On n'est pas ici que pour ça !

Gérard hausse les épaules:

• Mais les patrons ne pensent qu'à ça !

Miros insiste:

• Nous, on fait notre travail, pour lequel on est payé comme domestiques.

Gérard ne peut pas s'empêcher d'insister:

• Y compris le cul !

Michalo siffle entre les dents:

• Oui bien sûr, mais c'est un à côté.

Gérard fait la grimace:

• Si vous croyez que les escorts s'amusent !

Miros concède sans hésitation:

• On sait bien que ce n'est pas toujours rose, en particulier avec Andréï.

Gérard s'arrête de rire:

• Celui-là, c'est un dangereux taré, tachez de l'éviter le plus possible ! Si vous tombez entre ses mains, faites vos prières !

Soudain protecteur, il leur tend des préservatifs et deux bouteilles de lubrifiant:

• Tenez et servez-vous en autant que vous voulez !

Le remerciant du regard, Miros et Michalo les disposent sous le plateau avant de s'affairer à dresser le présentoir en disposant les tasses, le pain coupé, le beurre, les confitures, les toasts, les viennoiseries, le lait, la poudre de chocolat, la cafetière et le pot d'eau chaude pour le thé.

Puis ils s'éloignent de la cuisine en poussant leur plateau, l'un derrière l'autre dans le couloir. Michalo s'arrête avant la porte de John:

• Tu me laisses Robert ?

• D'accord, je prends Arnold et Roger.

• Et Andréï alors ?

Un flottement s'installe entre eux: ils ne sont chauds ni l'un ni l'autre pour aller dans sa chambre. Miros cette fois n'en mène pas large. Michalo réagit instantanément, ce qui d'ailleurs l'étonne lui-même, car il ne savait pas aussi inconscient :

• Je vais y aller !

En fait Michalo entretient le rêve fou qu'Andréï ne sera pas dans sa chambre. Ou bien c'est qu'il est attiré par le danger, ce qui est quasi suicidaire, d'après le récit de ce qui se passe dans la cave et que lui a fait Miros. C'est le moment de taper à la porte de John. Michalo voit le bout de carton « service nu » suspendu à la poignée de la porte. Il enlève son t-shirt et fait tomber son short qu'il suspend sur une barre latérale du plateau. Puis il frappe et pénètre dans la chambre encore plongée dans la pénombre car les rideaux sont refermés. La voix douce et sirupeuse de John l'accueille :

• Bonjour mon garçon. Ouvre les rideaux pour que je te vois mieux !

• Bonjour Monsieur, oui Monsieur.

Michalo va écarter les rideau, laissant les flots de lumière entrer, le soleil venant chauffer sa peau nue. Michalo revient vers le plateau qu'il pousse vers John, allongé sur son lit en pyjama de soie beige et qui lui sourit de toutes ses dents:

• Que voilà un joli garçon !

• Merci Monsieur. Vous voulez du thé ou du café ?

• Du thé, s'il te plait.

• Vous voulez que je dispose votre petit déjeuner sur votre table de chevet ?

• Oui

Michalo pose la tasse sur la table tout près de John qui le fouille des yeux, le regardant partout comme s'il était affamé de la chair satinée et des muscles gonflés du garçon. Michalo a l'habitude d'être désiré et ne se départit pas de son calme poli. John avance soudain la main comme s'il ne pouvait pas résister à l'impulsion et lui caresse l'extérieur de la cuisse:

• Tu as une belle peau et des muscles splendides !

• Merci Monsieur. Vous voulez des toasts ?

• Oui.

Pendant que Michalo se baisse pour installer l'assiette avec les toasts qu'il a pris sous la serviette qui les maintient au chaud, John s'est emparé de la verge du garçon et l'entoure de ses deux mains:

• Veux-tu me faire plaisir ?

• Bien sûr Monsieur.

• Tu vas venir sur le lit à mes côtés.

• Votre thé va refroidir Monsieur !

• Cela ne sera pas long, ça s'appelle un « quickie ».

• Bien Monsieur.

Michalo se laisse guider jusqu'à enjamber précautionneusement John sur le lit jusqu'à se retrouver allongé sur le dos à ses côtés. Ce dernier ne peut pas s'empêcher de le caresser partout de manière impulsive. Michalo en bon garçon a placé ses mains derrière la tête pour mieux s'offrir, un gentil sourire plaqué sur le visage. John en profite pour ouvrir son pyjama, abaisser son pantalon et plaquer sa peau contre celle de Michalo, tout en le couvrant de caresses et de baisers de plus en plus goulus. A force de s'exciter, John finit par se placer peau contre peau, complètement au-dessus de lui et pesant sur lui de tout son poids. Michalo tente de respirer calmement sous le poids de John qui l'écrase:

• Un beau garçon comme toi, ça s'utilise le plus possible !

• Oui Monsieur.

John s'écarte un peu pour le caresser durement sur les bras, le torse, le ventre, les cuisses, le sexe, comme si sa faim augmentait de manière inextinguible. Puis il plaque sa verge contre celle de Michalo:

• Réveille-toi pendant que je me frotte à toi !

Michalo pose docilement ses mains sur les épaules de John comme pour l'amadouer pendant que ce dernier pousse à coups de reins, ventre contre ventre, leurs verges se mélangeant en bas. Pendant que Michalo se contrôle pour ne pas lui faire sentir qu'il voudrait le repousser, écrasé qu'il est sous la masse de John, ce dernier soupire de plaisir:

• Que c'est bon !

John étreint Michalo comme s'il voulait se fondre dans le corps du garçon et retrouver ainsi sa jeunesse l'espace d'un instant. Michalo sent qu'il rassure John d'une certaine manière et le calme en s'offrant simplement. Toutefois au bout d'un court moment, John se redresse lentement, comme s'il sortait d'un rêve:

• Je vais te laisser faire ton service.

• Bien Monsieur. Votre thé est froid maintenant. Je peux vous en resservir de nouveau.

• D'accord.

John s'assoit de son côté pour laisser passer Michalo qui se remet debout au pied du lit et reprend son service, allant vider la tasse de thé dans la salle de bains avant de revenir verser une nouvelle tasse. John continue à le regarder et à sourire aux anges:

• Tu es un garçon charmant.

• Merci Monsieur.

Michalo dispose la confiture, le lait et les autres ingrédients du petit déjeuner:

• Vous voulez autre chose Monsieur ?

• Non ça ira. Tu peux partir. Je te reverrai au déjeuner dans la salle à manger.

• Oui Monsieur. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez m'appeler par l'interphone car je serai de service à la cuisine ce matin. Au revoir Monsieur.