Une chance: pas de signe « service nu » sur la poignée de porte. Miros frappe et pousse son plateau dans la chambre. Il ne s'étonne plus de ce qu'il découvre: Arnold est assis sur le rebord du lit, peignoir grand ouvert avec son escort Tim agenouillé entre ses genoux et en train de lui tailler une pipe. La tête blonde du jeune gars s'agite au rythme de ses succions rapprochées sur la verge d'Arnold. Tim a un corps imberbe, finement musclé, un visage mutin déformé par ce que lui impose Arnold. Miros s'approche, impeccable avec son t-shirt rouge qui met en valeur ses épaules puissantes. Son short blanc est bosselé au bon endroit. Son teint de pêche et la jeunesse de son visage font un contraste plaisant avec sa musculature d'homme fait. Ses lèvres pulpeuses et son regard clair s'animent comme pour répondre à la moindre sollicitation d'Arnold.
-
Bonjour Monsieur.
-
Bonjour Miros. Je suppose que ça ne te gène pas. Tu dois avoir l'habitude dans les autres chambres.
-
Oui Monsieur.
Miros approche le plateau de la table de chevet en le glissant juste derrière les pieds de Tim.
-
Vous voulez du thé ou du café ?
-
Du café.
Arnold s'impatiente sur Tim:
-
Suce moi mieux que ça !
Il l'empoigne par la nuque comme s'il allait la lui broyer. Tim accélère son mouvement S'adressant à Miros, Arnold se plaint de Tim:
-
Ce pauvre garçon a fait son temps ! Il n'est plus bon à grand chose. Je l'ai tellement défoncé qu'on dirait une porte de prison. Et pour ce qui est de sucer, il est vraiment démotivé !
Tim recule ses lèvres pour les libérer un instant de la verge qui lui remplit la bouche et proteste:
-
Je fais tout ce que je peux pour vous plaire, Monsieur !
-
Mais c'est ça justement qui me déplait ! Il vaut mieux que tu partes car je pourrais m'énerver sur toi et te faire vraiment mal.
L'air désolé, Tim pour toute réponse s'applique le mieux qu'il peut à lécher et suçoter la verge qui le force à écarter les mâchoires et lui dilate les lèvres au maximum. Arnold paraît ne pas vouloir céder à l'irritation qui le gagne et se tourne vers Miros.
-
Toi au moins tu sauras me résister !
Miros se gratte la tête tout en souriant de son air le plus charmeur. Il serre ses lèvres pulpeuses et appétissantes comme pour accompagner l'éclat qui pétille dans ses yeux.
-
Je ne sais pas Monsieur.
-
Ce que j'aime, c'est quand un gars me résiste et que je dois le forcer ! J'adore les gars pour qui c'est la première fois et qui se rebellent.
Tim regarde Arnold d'un air désespéré tout en continuant à le sucer avec application: tant d'efforts fournis pour arriver à rien ! Miros infléchit son sourire pour le transformer en un semblant de grimace:
-
Mais Monsieur, je n'aime pas avoir mal !
-
Sauf si je te l'impose.
Miros ne répond rien tout en disposant la tasse de café sur la table de chevet avec quelques toasts sur une assiette à côté. Il baisse les yeux pour cacher son désaccord. Arnold le regarde, comprend sa résistance et sourit d'une manière féroce:
-
Je vais te briser si tu me résistes ! En en même temps, il faut que tu me résistes !
Miros ne peut s'empêcher de protester. C'est comme un cri du coeur :
-
Non Monsieur, s'il vous plaît, je pensais être gentil avec vous, vous faire plaisir.
-
Mais je n'ai pas envie que ça se passe comme ça ! Je vais te forcer à me donner ce que je veux te prendre.
Miros décide de céder:
-
Oui Monsieur.
-
Non, ce n'est pas ce que je veux entendre. Tu dois te rebeller.
Arnold lassé de Tim l'écarte soudain de sa verge en lui faisant signe de rester à genoux à ses pieds. Miros a fini de disposer le petit déjeuner sur la table basse et tend la tasse de café à Arnold qui s'en saisit distraitement. Il montre à Miros les godemichés noirs disposés sur les étagères à côté du lit. Sur une première étagère, leur taille est normale, avec des embouts différents. Mais Miros horrifié ne tarde pas à regarder plus haut et découvre toute la panoplie. Sur une première rangée se trouvent ceux qui ont une forme en bulbe de plus en plus large. Ils doivent déchirer le trou quand ils passent dedans. Sur l'étagère la plus haute, ils sont tous cylindriques mais rangés selon leur épaisseur différente et ceux du bout sont énormes, correspondant à la largeur du poignet, c'est-à-dire qu'ils préparent au fist fucking. Miros réprime un tremblement de peur qui le gagne. Il voudrait partir en courant. Le garçon n'ose même pas imaginer les dégâts que des godemichés de cette taille lui causeraient si par aventure Arnold décidait de s'en servir avec lui. Ce dernier guette sa réaction.
-
Tu as peur ?
-
Oui Monsieur. Je n'ai pas l'habitude, Monsieur.
Arnold lui en désigne un particulièrement large, correspondant à un diamètre de fist fucking.
-
Tim l'a pris l'autre jour. C'était difficile et j'ai pris mon pied mais pas lui. Maintenant son oignon est complétement déformé. Il va falloir qu'il le fasse réparer.
Miros regarde Tim qui baisse les yeux, l'air penaud. Arnold lui donne une petite claque sur la nuque:
-
Pas vrai Tim que je t'ai défoncé ?
-
Oui Monsieur. J'ai encore mal.
Arnold rit. Miros sent son sang se glacer. Ce type peut être dangereux. Il n'y a pas qu'Andréï qui l'est. Arnold sent qu'il est allé trop loin.
-
Mais il faut avoir confiance en papa Arnold, Miros !
Miros se force à sourire mais le coeur n'y est plus.
-
Oui Monsieur, si vous le dites !
-
Dis moi ce à quoi tu penses.
Miros hésite et puis se lance.
-
Je voudrais avoir confiance en vous Monsieur.
-
Mais tu n'es qu'un domestique ! D'ailleurs, j'aimerais te voir nu maintenant.
Miros soupire sans cacher sa déception et en ne retirant pas ses vêtements.
-
C'est vrai. Je ne suis qu'un domestique. Mais...
-
Mais quoi ?
-
Je pensais pouvoir vous respecter.
-
Comment ça ? Mais tu me dois le respect !
Miros fait la moue, mesurant les risques pris.
-
Il y a le respect superficiel et profond, ce n'est pas la même chose.
Arnold est piqué au vif.
-
Mon bon Miros, à mon âge et dans ma situation, il ne m'est pas possible de faire confiance à un jeune comme toi ! Regarde Tim !
Miros sourit en regardant au loin.
-
Et pourquoi ce n'est pas possible avec moi ?
-
A cause de la différence d'âge d'abord et d'un point de vue trop différent sur le monde. Nous autres avons peu de temps à vivre. Nous voulons en profiter coûte que coûte, même et surtout à votre détriment.
Miros fait la grimace. Tim ose à peine respirer, suspendu qu'il est aux échanges en cours.
-
Pardon Monsieur, mais pourquoi vous vous mettez dans la position de nous traiter seulement comme des corps soumis ?
-
Mais parce qu'un échange à égalité entre vous et nous est impossible ! Si vous n'étiez pas payés, vous ne seriez pas là !
-
Je n'en suis pas absolument sûr Monsieur.
-
Mais enfin Miros, tu es beau, tu as un corps splendide, un visage d'ange. Tu es gentil, bien élevé. Comment veux-tu qu'un vieux comme moi t'intéresse ?
Miros fait un signe de dénégation.
-
Non Monsieur, vous ne comprenez pas. Je voudrais pouvoir vous respecter vraiment.
Arnold paraît décontenancé.
-
Ecoute Miros, réserve-toi pour un jeune de ton âge.
Miros le regarde en rougissant légèrement tout en lui adressant un large sourire.
-
Et si c'était moi qui voulais avoir confiance en quelqu'un comme vous ?
Arnold est pris de court.
-
Vous voulez toujours que je me déshabille Monsieur ?
-
Oui.
Miros est à côté de la table de chevet, à portée de main d'Arnold. Il dénude ses épaules puissantes et son torse parfait. Le short libère sa verge à moitié dressée. Nu il dégage une impression de force tranquille et de grâce juvénile qui tend à subjuguer Arnold qui pourtant en a vu d'autres.
-
Je suis tout à votre service, Monsieur.
-
Je sais et je t'en remercie.
-
Je vous demande seulement de ne pas me massacrer.
-
Mais pourquoi le ferai-je ?
Arnold baisse les yeux et rencontre ceux de Tim qui l'interpellent en silence comme un reproche vivant. Miros reprend doucement.
-
Je ne voudrais pas être un numéro parmi les autres.
Arnold se récrie, cédant du terrain.
-
Mais ce ne sera pas le cas !
-
Merci Monsieur. Je vous servirai de toutes mes forces.
Arnold tente de se reprendre.
-
Je ne sais pas encore comment je vais t'utiliser.
Miros ne veut pas céder du terrain.
-
On peut dire que vous êtes dans votre rôle !
-
J'ai été échaudé plusieurs fois.
-
Mais ce n'était pas avec moi.
-
Pourquoi serais-tu différent des autres, Miros ? Comment pourrais-je imaginer que tu t'intéresses vraiment à moi ?
-
Essayez, vous verrez bien.
-
Mais je suis vieux, bedonnant, moche. Tu ne peux pas me rendre ma jeunesse.
-
Personne n'a dit que je voulais vous prendre comme amant. Mais personne à part vous n'a dit que je voulais quelqu'un de jeune dans ma vie.
-
Ah bon ?
Miros fait la grimace : on dirait qu'il ne peut plus s'empêcher de parler. Arnold sent que le garçon essaie d'instaurer par force un climat de confiance entre eux en lui livrant un de ses plus lourds fardeaux. Il en est touché plus qu'il ne veut se l'avouer.
-
Je n'ai pas eu de père. J'en ai beaucoup souffert, surtout à l'adolescence.
-
Mais je ne peux pas jouer le rôle de père !
-
Ce n'est pas ce à quoi je pense. Mais j'ai besoin d'avoir confiance en mon patron.
Arnold est ébranlé par l'accent de sincérité de Miros. Il lui met la main sur l'épaule. Miros a baissé la tête comme s'il attendait le verdict. Arnold est pris d'une vague incroyable d'affection pour ce garçon si beau et si fragile sous son apparence de force physique tranquille.
-
C'est vrai que je demande des choses bizarres à mes escorts, que j'assouvis des fantasmes. Toutes choses que je ne pourrais pas te demander.
Miros s'est rapproché tout contre lui. Sa peau irradie d'une joie de vivre inextinguible.
-
Je vous servirai Monsieur à condition que vous me respectiez.
-
Tu as peut-être raison. Je me suis fourvoyé jusqu'à présent.
Miros l'embrasse sur une impulsion avant qu'Arnold ne l'étreigne à son tour. Tim toujours aux pieds d'Arnold se demande ce qu'il va lui arriver, alors que ce dernier paraît l'avoir déjà oublié.
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires