Le blog de Leandre

 

A table, il n’y a toujours pas Andreï, certainement à la cave à tortures dont les attraits doivent être indescriptibles mais très forts. Miros virevolte autour de la table s’empressant auprès des quatre associés qui s’y sont installés. Les escorts se restaurent à la cuisine. Miros contemple le fouteur de Roger, le grand brun, cette fois-ci en short blanc, splendide athlète aux traits réguliers, aux grands yeux verts avec un regard électrique qui lui donne des frissons. Sean est toujours aussi antipathique, ne le regardant pas et pas disposé à lui adresser la parole visiblement. Tim finit par arriver. Miros comprend que c’est l’escort d’Arnold qui va être remplacé. Ce petit blond fin et très jeune également en short blanc a l’air déprimé, le regard fuyant et mange sans dire un mot dans son coin.

 

Soudain Miros réalise que Michalo doit être rentré puisque Tim et Arnold sont là. Il se doute qu’il y a eu de la casse. Il se glisse un instant dans le couloir jusqu’à leur chambre : Michalo est là endormi. Miros rasséréné repart vite pour reprendre son service.

John demande à Arnold si Michalo a passé l’épreuve. Arnold fait la moue :

  • Oui mais de justesse. Il est trop sensible.

John se rengorge :

  • Je préfère aussi la finesse disons à la robustesse.

Arnold hausse les épaules :

  • On les paie pour être performants.

Robert intervient :

  • Certes mais Michalo n’est pas un escort, c’est d’abord un domestique.

Roger susurre :

  • C’est vrai qu’il ne faut pas mélanger les rôles !

Arnold lève les yeux au ciel :

  • Il y a un minimum qu’ils doivent tous pouvoir faire !

Puis il agrippe Miros par la cuisse alors qu’il est en train les couverts sur la table :

  • Hein, mon bon Miros ?

Miros n’a pas suivi ou fait semblant de ne pas avoir écouté :

  • Vous parlez de quoi Monsieur ?

Arnold éclate de rire :

  • On s’intéresse à ton cul !

  • Ah Monsieur, je suis tout à votre service.

  • Voilà une excellente réponse, s’exclame Arnold qui se tourne vers Robert: Encore une fois, excellente pioche.

Robert le remercie pour son compliment et enchaîne :

  • Est-ce qu’Andreï va revenir nous voir ce soir ?

Arnold se gratte la tête :

  • C’est une bonne question. Est-ce qu’il ne faudrait pas lui porter à manger ou du moins à boire ? On pourrait lui envoyer Miros.

Ce dernier a un haut le corps. Il ne s’attendait pas à cette proposition. Sa première réaction est d’essayer d’éviter à tout prix d’aller dans la cave. Et puis en y réfléchissant rapidement, il est aussi curieux de savoir ce qu’il s’y passe. Quand Arnold lui donne l’ordre de descendre porter des rafraîchissements à Andreï, il ne tergiverse pas. S’emparant d’un plateau avec quelques verres, cannettes et pailles, il s’avance dans le couloir jusqu’à la porte qui ouvre sur l’escalier qui descend à la cave.

 

Dès qu’il a ouvert cette porte, il est désagréablement surpris d’entendre des gémissements de bêtes poussés depuis le fond de gorges d’hommes bâillonnés. C’est un son lugubre qui glace le sang. Il s’étonne de ne pas l’avoir entendu lors de ses multiples passages dans le couloir puis réalise que la porte est capitonnée et donc que la cave est insonorisée par rapport à l’espace d’habitation. Il descend l’escalier, rempli d’appréhension et de curiosité. Les gémissements s’amplifient au point de faire croire qu’on égorge quelqu’un. Miros est épouvanté et est prêt à rebrousser chemin. Mais il a été vu. Un personnage masculin nu, complètement encagoulé, bardé de lanières de cuir, s’approche de lui et ouvre un orifice au niveau de la bouche :

  • Que veux-tu ? Qu’est-ce que tu viens faire ?

Miros tremblant montre les boissons sur le plateau qu’il tient toujours à bout de bras.

  • Dépose ce plateau ici.

Le gars masqué qui doit être Andreï, semble hésiter, passant d’une jambe sur l’autre, comme s’il avait peine à sortir du rêve dans lequel il s’est volontairement laissé entraîner trop loin. Miros jette un œil sur les slings. Il y a deux corps allongés côte à côte, renversés et suspendus par les chaînes, jambes et bras maintenues largement écartés, avec des rangées de pinces multicolores disposées sur leur peau prise tout au long de leur sexe, leur ventre, leurs cuisses. Miros est étonné qu’il y ait ces deux corps alors que Robert ne leur a parlé que d’un escort avec Andreï. Il fixe les mains ensanglantées d’Andreï, réalisant avec effroi que ce n’est pas son sang qu’il porte mais celui de ses victimes. Miros doit réprimer une envie quasi irrépressible de partir en courant mais il sent que qu’Andreï veut l’associer d’une manière ou d’une autre. Mais comment aurait-il sa place dans ce monde étouffant de maître et d’esclaves ? Andreï a décidé de lui donner le rôle de témoin, une manière d’accroître sa jouissance avec ce regard extérieur posé sur ses pratiques :

  • Tu dois t’asseoir et nous regarder. Si je sens la moindre réprobation de ta part, je te mets sur le sling, tu as compris ?

Miros terrorisé fait signe qu’il a compris, les yeux agrandis par la peur. Andréï boit à la paille au travers de son masque entrouvert pour libérer l’orifice de sa bouche avant de refermer l’orifice et de se diriger vers un des corps sur les slings. Il réunit ses doigts en pointe avant de les positionner sur le trou du gars et d’y pénétrer comme dans du beurre jusqu’au poignet, provoquant une pétarade de pets accompagné de gémissements de bête de la part du gars qui semble être hors de lui. Peut-être a-t-il pris trop de poppers, se demande Miros qui se sent très mal à l’aise mais est bien décidé à ne pas le montrer comme décidé avec Andreï. Ce dernier rentre une main après l’autre dans la même position des doigts rassemblés pour pénétrer jusqu’au poignet dans un mouvement alterné et continu qu’il accélère pendant que le gars se met à beugler sous son bâillon. Puis Andreï s’interrompt, se dirige vers la tête du gars et lui pisse dessus, faisant passer le liquide sous le bâillon et forçant le gars à le boire sous peine de s’étouffer.

Dès qu’il a fini de pisser, il se dirige vers le deuxième gars suspendu dans l’autre sling et renouvelle la même figure de fist fucking, alternant rapidement ses entrées de main jusqu’au poignet dans le trou du gars mugissant de douleur et alternant avec ses grognements animaux, qui parait à Miros être lui aussi ailleurs, dans un autre monde, au-delà de toutes les souffrances possibles. Miros est atterré par la violence et la brutalité d’Andreï qui paraissent sans limites. Ce dernier s’est saisi d’épingles et revient vers le premier gars qui soubresaute dans son sling comme s’il avait une peur panique de ce qui va se passer et qui se lit dans ses yeux écarquillés par la terreur qui s’installe sans qu’il puisse y faire grand-chose étant complètement entravé et offert sans défense aucune sur le sling. Andreï prend son temps avant d’enfoncer la première épingle dans le gras de la cuisse du gars qui hulule de souffrance et se débat de manière frénétique avant de s’affaisser comme vaincu. La scène continue, insupportable de tension et de souffrance imposée dans une sorte d’envoûtement réciproque où le maître et la victime font cause commune dans un temps qui s’étire à l’infini, la pose douloureuse d’une épingle succédant à l’autre de manière quasi ininterrompue.

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Mar 7 sep 2010 1 commentaire
je viens de lire ton recit leandre
pour ma part je prefere de loin la douceur (même si i ly a un peu de domination)mais la violence, les rapports qui sont presque du viol, le sexe tel que le pratique andréï NON
ai adoré le début de l'histoire
@+
gay69 - le 09/09/2010 à 09h08